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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/166

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Tel fut le thème monstrueux que je développai avec une infernale puissance de paradoxes…

J’étais si insensé que je crus fermement avoir lutté contre ces doutes affreux ; et j’arrivai à la conviction de ces horreurs avec l’espèce de satisfaction amère de l’homme qui découvre l’indigne piège où il est tombé.

Je frappais en bourreau et je gémissais en victime…

Le souvenir d’Hélène, de Marguerite, de Falmouth… rien ne put me rappeler à la raison…

De l’affirmation de tant d’ignominies à la haine, au mépris qu’elles devaient inspirer il n’y avait qu’un pas… ma monomanie farouche le franchit bientôt.

À ce point de vue, tout ce qu’il y avait eu de noble et de généreux dans ma conduite me parut du plus honteux ridicule…

J’étais sous le poids de ces impressions lorsqu’on m’apporta cette lettre de Catherine :