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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/183

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Tout en causant avec la fermière, je n’avais pas perdu de vue la petite fenêtre de la tourelle ; plusieurs fois même je crus voir une main blanche écarter discrètement quelques brins du rideau de verdure qui voilait la croisée.

Madame de Kerouët me précéda dans la ferme. J’attachai Blak, et je suivis la bonne dame dans l’intérieur de la maison.

À gauche de la porte était une vaste cuisine ornée de tous ses accessoires de cuivre et d’étain, que deux robustes paysannes étaient occupées à fourbir, et qui brillaient comme de l’or et comme de l’argent.

À droite on entrait dans une grande chambre à deux lits à colonnes torses, garnis de leurs draperies de serge verte festonnée de rouge ; ces deux lits étaient séparés par une haute cheminée où flambait un bon feu de pommes de pin, et sur laquelle on voyait, pour tout ornement, une petite glace dans sa vieille bordure de laque rouge, et deux groupes de figures en cire sous verre : un saint Jean avec son mouton, et une sainte Geneviève, je crois, avec sa biche.

Entre deux croisées à petits carreaux était accrochée au mur une antique pendule dite Coucou ; de sa boite grise peinte de fleurs roses