Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

donnant ordre de l’envoyer d’abord à Nantes, et de Nantes de l’adresser à la ferme.

Ainsi que je l’espérais, l’envoi de ces livres fut attribué à un souvenir de M. Belmont, ou de son ami M. Duvallon. Par ce moyen, je parvins à entourer Marie et sa tante d’un certain bien-être intérieur qui leur manquait, et peu à peu, quelques meubles précieux, des tapis, arrivèrent à la ferme, et furent reçus avec joie, toujours comme une attention du proscrit ou de son ami.

Dans sa reconnaissance, Marie écrivit une charmante lettre de remercîments à M. Duvallon, qui répondit ne pas comprendre un mot à la gratitude de madame Belmont.

Craignant les éclaircissements, j’engageai madame Kerouët à ne plus parler de ces bienfaits, lui faisant entendre que sans doute M. Belmont avait des raisons sérieuses pour en dissimuler la source.

L’anniversaire de la naissance de Marie approchait. Ce jour-là elle devait seulement me permettre l’entrée de la petite chambre mystérieuse dont elle avait fait son cabinet de travail, ce qu’elle m’avait refusé jusqu’alors.

Sachant que cette pièce était absolument semblable à celle que j’habitais dans la tou-