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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/218

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Je trouvai Marie en larmes, ainsi que sa tante.

« Qu’avez-vous ?… — m’écriai-je.

— Dans cette lettre, — dit madame Kerouët, — M. Duvallon nous écrit qu’il arrive aujourd’hui pour chercher Marie… par ordre de M. Belmont.

— Et vous la laisserez partir ?… — m’écriai-je. — Et vous consentirez à partir, Marie…

Marie, pâle comme une morte, passa les mains sur ses yeux, et s’écria : — Quel réveil… mon Dieu… quel réveil !… je suis perdue !!…

Je fis un signe expressif à Marie… Sa tante, toute préoccupée de ses regrets, ne l’avait pas entendue.

— Ah ! mon Dieu ! — disait madame Kerouët, — quitter mon enfant !… je n’en aurai jamais la force.

— Vous ne la quitterez pas, vous ne pouvez pas la quitter, bonne mère !… et surtout pour la remettre entre les mains d’un homme comme ce Duvallon.

— Hélas ! monsieur, quelle objection pouvons-nous faire ?… M. Duvallon n’est-il pas