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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/219

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l’ami intime de M. Belmont ? n’a-t-il pas ses ordres ?

— C’est justement parce qu’il est l’ami intime de M. Belmont qu’il faut vous défier de cet homme. »

Marie et madame Kerouét me regardèrent avec étonnement… Je continuai : « Ecoutez-moi… vous, madame Kerouët… vous, Marie… Laissez-moi recevoir M. Duvallon ; je me charge de lui parler et de lui faire entendre raison… Quand doit-il arriver ?

— S’il arrive, comme il l’annonce, par la diligence de Bourges, il sera ici aujourd’hui à trois heures, — me dit madame Kerouët.

— Ne promettez rien ; envoyez-le-moi… espérez et espérons… »

Et répondant à un signe muet de Marie, je sortis.

Tantôt, à cinq heures, j’ai entendu le bruit d’une carriole dans la cour du château. Je n’ai pu réprimer un mouvement de colère ; j’ai senti mes tempes battre violemment…

On a annoncé M. Duvallon.

J’ai vu entrer un homme robuste, de haute taille, paraissant avoir cinquante ans environ ; son teint était coloré, son air dur, son maintien