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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/229

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Doux-Repos, septembre 18.. [1]

« Vous m’avez demandé, Marie, de vous raconter ma vie tout entière.

« Pour toujours nous avons rompu avec le monde. Retirés ici, dans ce paisible et charmant séjour, avec notre enfant, depuis deux ans nous y vivons au sein d’un bonheur ineffable.

« Vous êtes mon ange, mon sauveur, mon Dieu… mon amour… mon seul bien, parce que vous renfermez en vous tous les trésors de l’âme, du cœur et de l’esprit.

« Au sein de notre profonde solitude, chaque jour amène une joie nouvelle qui vous rend plus chère à mon cœur.

« Ainsi les perles des mers doivent, dit-on, leur éclat impérissable et de plus en plus splen-

  1. On voit par cette date que le journal est interrompu depuis trois ans, et que ces dernières lignes ne sont qu’une note écrite par le comte en confiant son manuscrit à Marie, habitant alors avec lui le Cottage situé dans le midi. Voir le premier volume.