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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/32

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— Sans doute, mon enfant, sans cela… vous ne me verriez plus, — ajoutai-je gravement.

— Vous ne verriez plus jamais monsieur, — répéta madame Paul d’un air sévère.

— Mais, Paul, — s’écria Irène en frappant du pied avec une adorable mutinerie, — vous savez bien que maintenant je ne pleurerai plus seule, et que je ne serai plus malade, puisque je le verrai tous les jours. »

La bonne gouvernante me regarda d’un air attendri. J’embrassai vivement Irène, et je lui dis : — Mais expliquez — moi donc, mon enfant, pourquoi vous avez tant de plaisir a me loir ?…

— Je ne sais pas, — répondit-elle en levant ses épaules et en secouant sa tête brune avec une charmante expression d’ignorance naïve. — Quand vous me regardez, je ne puis m’empêcher d’aller à vous… Vos jeux m’attirent… et puis quand vous ne me regardez plus, alors je me sens mal là. — Elle mettait sa main sur son cœur. — Et puis la nuit je vous vois en rêve, avec moi et les anges, là-haut… — Et elle leva son petit doigt et ses grands yeux vers le ciel avec solennité… Puis elle ajouta avec