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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/43

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Catherine m’aperçut et me lit un salut très-gracieux.

Je la trouvai pâle et changée.

On joua je ne sais plus quelle pièce, et dans l’entr’acte j’allai voir madame de Fersen.

Elle était souffrante. Je la regardais avec intérêt, lorsque le prince me dit : « Soyez notre juge ; vous voyez rarement madame de Fersen, et vous pouvez mieux que personne vous apercevoir de ce changement : ne trouvez-vous pas qu’elle a beaucoup maigri ?

Je répondis que non ; que madame de Fersen me paraissait jouir d’une santé parfaite. Le prince me dit que j’étais un infâme courtisan, etc.

La toile se leva, je sortis de la loge.

Je revins à ma stalle.

On commença l’Ours et le Pacha.

Cette bouffonnerie ne dérida pas madame de Fersen, mais M. de Fersen applaudit avec frénésie, et j’avoue que je partageai l’hilarité générale.

Un des rieurs les plus bruyants était un homme placé absolument devant moi, et dont je ne voyais que les cheveux épais, gris et crépus.

Je n’avais jamais entendu d’éclats de rire si