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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/72

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blement, des fonctions si ennuyeuses ne vous effraieraient pas ? Vous auriez le courage de venir travailler avec moi trois ou quatre heures par jour dans mon cabinet ?

— J’aurai ce courage…

— Vous n’allez peut-être pas croire que votre proposition arrive singulièrement à propos ; et pourtant il est notoire que mon secrétaire intime vient d’être attaché à la légation de Florence… Je ne vous offre pas sa place, mais je vous offre la part qu’il prenait à mon travail.

— El j’accepte de grand cœur et avec une profonde reconnaissance… Mais, — lui dis-je touché de son obligeance et voulant effacer le dépit qu’il pouvait conserver de l’espèce d’avantage que j’avais eu sur lui dans cet entretien, — mais voyez donc la bizarrerie de l’esprit humain, et comme on arrive au même but par des moyens contraires. Vous êtes venu chez moi avec deux idées très-nettement formulées : vous vouliez écarter un rival auquel vous faisiez l’honneur de le redouter, et attacher au service de votre pays un homme dont vous pressentiez, dites-vous, le mérite… J’ai positivement refusé vos offres ; et pourtant, non par le fait de votre volonté, mais par le fait de la mienne, vous arrivez absolument au même but ; car