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XI


La collation.


Le lendemain du jour où le sinistre voyageur, descendant des hauteurs de Montmartre, était entré dans Paris, une assez grande activité régnait à l’hôtel de Saint-Dizier.

Quoiqu’il fût à peine midi, la princesse, sans être parée, elle avait trop bon goût pour cela, était cependant mise avec plus de recherche qu’à l’ordinaire ; ses cheveux blonds, au lieu d’être simplement aplatis en bandeaux, formaient deux touffes crêpées, qui seyaient fort bien à ses joues grasses et fleuries, son bonnet était garni de frais rubans roses ; enfin, en voyant madame de Saint-Dizier se cambrer presque svelte dans sa robe de moire grise, on devinait que madame Grivois avait dû requérir l’assistance et les efforts d’une autre des femmes de la princesse pour entreprendre et pour obtenir ce remarquable amincissement de la taille replète de leur maîtresse.