Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/122

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moi une si profonde et si respectueuse sympathie pour vous, monsieur, que je ne puis résister à mon vif désir de vous présenter mes hommages, surtout en apprenant que vous quittez aujourd’hui cette maison, ainsi que vient de me le dire à l’instant même l’excellent et digne abbé Gabriel, un des hommes que j’aime, que j’admire et que je vénère le plus au monde.

« Puis-je croire, monsieur, qu’au moment de quitter notre commune retraite pour rentrer dans le monde, vous daignerez accueillir favorablement cette prière, peut-être indiscrète, d’un pauvre vieillard, voué désormais à une profonde solitude, et qui ne peut espérer de vous rencontrer au milieu du tourbillon de la société, qu’il a quittée pour toujours ?

« En attendant l’honneur de votre réponse, monsieur, veuillez recevoir l’assurance des sentiments de profonde estime de celui qui a l’honneur d’être,

« Monsieur,
« Avec la plus haute considération,
« Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
« Rodin. »

Après la lecture de cette lettre et le nom de