Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/14

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de Djalma ; car, cette fois, elle sentait pour ainsi dire que c’était lui. Elle en était aussi certaine que si de ses yeux elle avait vu le prince.

Elle se rassit en essuyant une larme suspendue à ses longs cils. Sa main tremblait comme la feuille.

Le bruit assez retentissant de plusieurs portes dont on ouvrait successivement les battants prouva bientôt à la jeune fille la certitude de ses prévisions. Les deux vantaux dorés de la porte du salon roulèrent sur leurs gonds, et le prince parut.

Pendant qu’un second valet de chambre refermait la porte, André, entrant quelques secondes après Djalma, pendant que celui-ci s’approchait d’Adrienne, alla déposer sur une table dorée à portée de la jeune fille un petit plateau de vermeil où se trouvait un flacon de cristal ; puis la porte se referma.

Le prince et mademoiselle de Cardoville restèrent seuls.