Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/164

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— Qu’est-ce que ça peut être ?… Ce ne sont pas ces lettres… c’est trop infâme ;… il les méprise… et pourtant… Mais non, non… il est au-dessus de cela.

Et Dagobert recommençait sa promenade d’un pas précipité.

Soudain Rabat-Joie dressa les oreilles, tourna la tête du côté de la porte de l’escalier et grogna sourdement. Quelques instants après, on frappait à la porte.

— Qui est là ? dit Dagobert.

On ne répondit pas, mais on frappa de nouveau.

Impatienté, le soldat alla rapidement ouvrir ; il vit la figure stupide de Jocrisse.

— Pourquoi ne réponds-tu pas, quand je demande qui frappe ? fit le soldat irrité.

— M. Dagobert, comme vous m’aviez renvoyé tout à l’heure, je ne me nommais pas de peur de vous fâcher en vous disant que c’était encore moi.

— Que veux-tu ? parle donc. Mais avance donc… animal ! s’écria Dagobert exaspéré, en attirant dans la chambre Jocrisse qui restait sur le seuil.

— M. Dagobert, voilà… m’y voilà tout de suite ;… ne vous fâchez pas ;… je vas vous dire… c’est un jeune homme…