Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/263

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vue… si, sans me nommer… je pouvais m’introduire auprès d’elles ?

— Cela serait, madame, parfaitement inutile, car il faut d’abord que je sache à quoi me résoudre à l’égard de ces orphelines… À tout prix je veux donc les voir, les entretenir longtemps ;… alors seulement, une fois mon plan bien arrêté, votre concours pourra m’être utile… En tous cas… veuillez être prête demain matin, afin de m’accompagner, madame.

— Où cela, mon père ?

— Chez le maréchal Simon.

— Chez lui ?

— Pas précisément chez lui ; vous monterez dans votre voiture, moi je prendrai un fiacre : je tenterai de m’introduire auprès des jeunes filles ; pendant ce temps-là, vous m’attendrez à quelques pas de la maison du maréchal ; si je réussis, si j’ai besoin de votre aide, j’irai vous trouver dans votre voiture ; vous recevrez mes instructions, et rien n’aura paru concerté entre nous.

— Soit, mon révérend père ; mais en vérité, je tremble en songeant à votre entrevue avec ce soldat brutal, dit la princesse.

— Le seigneur veillera sur son serviteur, madame, répondit Rodin. Quant à vous, mon père, ajouta-t-il en s’adressant au père d’Ai-