Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/284

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— Je m’empresserai donc de… filer…, mon cher monsieur, quoique j’aie, je crois, le droit de m’étonner d’une réception pareille…

— Il ne s’agit pas de réception, mais de départ… Allez-vous-en.

— J’étais venu, mon cher monsieur, pour vous parler…

— Je n’ai pas le temps de causer…

— Il s’agit d’affaires graves…

— Je n’ai pas d’autre affaire grave que celle de rester avec ces enfants…

— Soit, mon cher monsieur, dit Rodin en touchant au seuil de la porte, je ne vous importunerai pas plus longtemps ; excusez mon indiscrétion ;… porteur de nouvelles… d’excellentes nouvelles du maréchal Simon… je venais…

— Des nouvelles de notre père ! dit vivement Rose en s’approchant de Rodin.

— Oh ! parlez… parlez, monsieur, ajouta Blanche.

— Vous avez des nouvelles du maréchal, vous ?… dit Dagobert en jetant sur Rodin un regard soupçonneux. Et quelles sont-elles, ces nouvelles ?

Mais Rodin, sans d’abord répondre à cette question, quitta le seuil de la porte, rentra dans le salon, et contemplant tour à tour