nomie, en s’approchant de son pensionnaire, l’apparence la plus bénigne, la plus affectueuse ; son regard était rempli de douceur et d’aménité ; jamais l’inflexion de sa voix n’avait été plus caressante.
— Eh bien ! mon cher fils, dit-il à M. Hardy en l’embrassant avec une hypocrite effusion (le jésuite embrasse beaucoup), comment vous trouvez-vous aujourd’hui ?
— Comme d’habitude, mon père.
— Continuez-vous à être satisfait du service des gens qui vous entourent, mon cher fils ?
— Oui, mon père.
— Ce silence que vous aimez tant, mon cher fils, n’a pas été troublé, je l’espère ?
— Non… je vous remercie.
— Votre appartement vous plaît toujours ?
— Toujours…
— Il ne vous manque rien ?
— Rien, mon père.
— Nous sommes si heureux de voir que vous vous plaisez dans notre pauvre maison, mon cher fils, que nous voudrions aller au-devant de vos désirs.
— Je ne désire rien… mon père… rien que le sommeil… C’est si bienfaisant, le sommeil ! ajouta M. Hardy avec accablement.
— Le sommeil… c’est l’oubli. Et ici-bas,