Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/228

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fondit qui me con-. — Quel est ton caprice ? Ne suis-je pas là de ton consentement ? — Ah ! monsieur, c’est indigne ! — m’écriai-je ; — vous avez abusé de mon sommeil pour me perdre ! Mon père le saura. — Mon maître éclata de rire. — J’ai abusé de ton sommeil, moi ! mais tu plaisantes ? À qui feras-tu croire ce mensonge ? Il est quatre heures du matin. Je suis ici depuis dix heures ; tu aurais dormi bien long-temps et bien opiniâtrement. Avoue donc plutôt que je n’ai fait que profiter de ta bonne volonté. Allons, ne sois pas ainsi capricieuse, ou nous nous fâcherons. Ton père est en mon pouvoir ; tu n’as plus de raisons maintenant pour me repousser ; sois soumise et nous serons bons amis ; sinon, prends garde. — Je dirai tout à mon père ! — m’écriai-je ; — il saura me venger. Il y a une justice !… — M. Ferrand me regarda avec surprise. — Mais tu es donc décidément folle ? Et que diras-tu à ton père ? Qu’il t’a convenu de me recevoir ici ? Libre à toi… tu verras comme il t’accueillera. — Mon Dieu ! mais cela n’est pas vrai… Vous savez bien que vous êtes ici malgré moi !… — Malgré toi ? Tu aurais l’effronterie de soutenir ce