Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/170

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sa présence à Paris me surprend tellement, que si vous ne m’aviez pas donné tant de détails sur votre entrevue avec elle, j’aurais persisté à croire que vous vous trompiez… Mais adieu… ma voisine, ce que vous venez de m’apprendre à propos de la Goualeuse m’oblige de vous quitter… Restez toujours aussi réservée à l’égard de Louise et de Germain sur la protection que des amis inconnus leur manifesteront lorsqu’il en sera temps. Ce secret est plus nécessaire que jamais. À propos, comment va la famille Morel ?

— De mieux en mieux, monsieur Rodolphe : la mère est tout à fait sur pied maintenant ; les enfants reprennent à vue d’œil. Tout le ménage vous doit la vie, le bonheur… Vous êtes si généreux pour eux !… Et ce pauvre Morel, lui, comment va-t-il ?

— Mieux… J’ai eu hier de ses nouvelles ; il semble avoir de temps en temps quelques moments lucides ; on a bon espoir de le guérir de sa folie… Allons, courage, et à bientôt, ma voisine… Vous n’avez besoin de rien ? Le gain de votre travail vous suffit toujours ?

— Oh ! oui, monsieur Rodolphe, je prends