Mon cœur battait violemment, lorsque notre voiture s’arrêta devant l’hôtel de Montbar.
— Monsieur… vous accompagnerai-je, — demandai-je au docteur.
— Non… reste là, — me répondit-il.
Et la grande porte de l’hôtel se referma sur lui ; en attendant son retour, je quittai la voiture : poussé par une irrésistible curiosité, j’examinai les dehors de la demeure de Régina. C’était l’un de ces anciens hôtels si nombreux dans ce quartier aristocratique ; la cour devait être immense, car des bâtiments je n’apercevais que les grands toits à pans coupés et presque droits, surmontés de lourdes cheminées de pierre sculptées représentant des trophées d’armes ; à gauche régnait le long mur d’un jardin. Ce mur, formant l’angle d’une rue voisine, se prolongeait en retour ; à son extrémité je remarquai une petite porte par où l’on pouvait sans doute mystérieusement sortir de l’hôtel ; alors me revinrent à la mémoire les faits de dégradation bizarre dont j’avais été témoin