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PARTAGE DE LA POLOGNE. – PttËLtMïMAiRËS. M5 wY, rvnn nnoc.;hln .l l~n.n.,n"r.l..a,.7. .1" 1- .1~

aussi cher que possible à l’empereur son abandon de la politique de Joseph II et sa tendance à relever la Pologne. Pour le moment, elle se contenta d’ordonner à son ambassadeur à Vienne de prendre une attitude hautaine et froide; puis lorsque, bientôt après, les deux cours allemandes proposèrent à Saint-Pétersbourg leurtraité de février, elle refusa de s’y associer et exprima, au contraire, au comte de Goltz le désir bien arrêté de conclure un traité spécial avec la Prusse. A Berlin, le roi déplorait l’irritation de Catheterine contre l’Autriche, car il était impossible qu’il arrivât à aucune solution définitive sans la coopération de cette puissance; mais il n’en était pas moins fort satisfait de la faveur que l’impératrice témoignait au comte de Goltz, et, dans cette disposition d’esprit, il répondit sèchement aux Polonais, qui seplaignaient des armements de la Russie, que ces querelles ne le regardaient pas. Les choses en étaient là lorsque, le 30 avril, Catherine annonça formellement à son chargé d’affaires à Varsovie, le baron Bulgakow, que Kachowski entrerait en Pologne du 12 au 22 mai, et qu’au même moment la nouvelle confédération se formerait sur la frontière, sous la direction de Félix Potocki. Bulgakow devait alors présenter au gouvernementpolonais un manifeste par lequel la czarine lui déclarait la guere, et ne se laisser entraîner à aucune négociation. Une grande agitation régnait à Varsovie; le mouvement du parti russe et l’agglomération des troupes sur les frontières indiquaient que l’explosion était imminente et jetaient le trouble dans tous les esprits. On parlait de doubler les impôts, de faire des emprunts à l’étranger, de lever des gardes civiques mais on n’arrivait à aucune mesure efficace, tout étant paralysé par le manque d’argent et par la méfiance réciproque. On n’avait dans toute la Lithuanie que de faibles garnisons qui, réunies, formaient à peine quinze mille hommes, et le jeune Poniatowski occupait la frontière du Sud, en Podolie, entre le Dniester, le Bug et le Dniéper, avec vingt mille hommes environ; on se trouvait donc partout en face d’un ennemi trois fois supérieur en nombre. Kachowski passa la frontière le 18 mai; immédiatement après, Félix Potocki, protégé par une armée russe, publia sa confédération à Targowice. D’après un plan bien combiné, Kachowski développa ses forces de manière à déborder toujours les ailes de "son adversaire, de sorte que les Polonais, Ceignant de se voir DR MML. tt. –’ 10 0