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LA BELGIQUE EST REPRISE PAR LES AUTRICHIENS. 225

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et enlever Orsmaël aux Autrichiens par le général MIranda, qui commandait son aile gauche mais l’attaque principale devait être confiée au duc de Chartres et à Valence. L’un devait attaquer Neerwinden avec le centre, et l’autre Overwinden avec l’aile droite; puis, après la prise de ces villages, tous deux, continuant à avancer, devaient peu à peu se tourner vers la gauche et déborder l’ennemi, jusqu’à ce qu’ils atteignissent la chaussée et repoussassent par là les Autrichiens hors de Tongres. En conséquence, le 18 mars au matin, Dumouriez mit toutes ses colonnes en mouvement. Le combat commença sur la chaussée; Miranda, par une vive attaque, repoussa hors d’Orsmaël les troupes légères de l’archiduc; mais une terrible décharge d’artillerie le força bientôt de s’arrêter. Vers huit heures, le général Champmorin occupa Leau, d’où il envoya un régiment de chasseurs attaquer les derrières du corps de l’archiduc (1). Pendant ce temps, à l’extrémité opposée de la ligne de bataille, Valence avait engagé le combat près de Raccour et d’Overwinden, et fait avancer une colonne (Lamarche) jusqu’à Landen, dans la plaine située derrière les villages, afin de cerner l’ennemi comme cela avait été convenu. Ainsi serré de tous côtés, le prince de Cobourg donna à toutes ses colonnes à la fois l’ordre d’attaquer vivement. Clerfayt se dirigea contre Valence, et le prince de Wurtemberg s’avança avec une partie de sa division derrière l’archiduc, afin de reprendre Leau aux Français, tandis qu’avec l’autre partie, le général Benjowski renforçait l’armée de l’archiduc, lequel put alors, sans hésitation, commencer l’attaque contre Miranda. En ce moment, un chaud combat s’engageait aussi au centre entre le duc de Chartres et le comte Colloredo, qui se disputaient avec acharnement la possession du village de Neerwinden. Ici, le combat se prolongea jusqu’au soir sans amener de résultat décisif; Neerwinden fut pris et repris deux fuis au dire des Français, et une fois d’après les Autrichiens enfin Colleredo s’en rendit maître, mais sans parvenir à repousser plus loin les Français et à les rejeter de l’autre côté de la Gette. Clerfayt, de son côté, se trouvait dans une position des plus difficiles près de

(1) Rapport de Champmorin, aux archives de la guerre, à Paris (.mf.’e du Nord, SMpp~MeH:).