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aa6 DEUXIÈME PARTAGE DE LA POLOGNE.

Raccour et d’Overwinden. Ainsi que l’avait fort bien prévu Dumouriez, il avait à peine huit mille hommes à sa disposition cependant il repoussa énergfquement deux vigoureuses attaques de l’infanterie française, et défendit sa position jusqu’à l’après-midi. Pendant qu’une lutte sanglante se prolongeait ainsi au sud et au centre sans amener de résultat, l’archiduc Charles, vers deux heures de l’après-midi, décida de la journée. Il attaqua les coionnes de Miranda, les battit complètement, et les rejeta au delà de la Cette; les volontaires français se débandèrent de nouveau, les canonniers quittèrent leurs pièces, et un essaim de fuyards, cherchant du secours do tous côtés, apportèrent un tel désordre dans les colonnes de Champmorin, que ce général se retira le plus vite possible au delà du pont d’Helve. Toute l’aile gauche de l’armée française était en pleine déroute (t). Cobourg envoya sur-le-champ quelquesuns de ses régiments victorieux porter du renfort a Cierfayt et à Colloredo Clerfayt alors lança si vigoureusement les cuirassiers de Nassau contre l’ennemi, que Valence se mit lui-même a la tête de ses escadrons pour résister cette attaque. H rompit, en effet, ies rangs de la cavalerie allemande; mais, grièvement blessé, il <~ut abandonner le champ de bataille (2).

Toute cette bravoure ne pouvait plus ramoner la victoire du côté des Français, car, une fois Miranda en fuite, rien n’empêchait plus l’archiduc de prendre à revers les autres divisions ennemies, d’atteindre Tirlemont avant elles et de se frayer ainsi ie chemin de Bruxelles. Dumouriez en personne courut le même soir au corps d’armée qui avait été battu et ramena sur les bords de la Cette tout ce qu’il put en rassembler, sc féticitant do ce que les Autrichiens n’inquiétaient plus le centre de son armée. Le lendemain matin, il exécuta avec toutes ses troupes ~a retraite sur Louvain, sans être serré de trop près par les Autrichiens. C’en était fait de son espoir de changer par un coup hardi les destins de cette campagne. Les Français avaient perdu P~S de cinq mine hommes, morts ou prisonniers, et trente canons (1) Rnppnrt de Cthitnpmorin.

~2) Mh-anda a plus tard, après la chute de Dumouriez donné Unf~ rt.t.diun totttf dtfft’rcnte de ~hatini~, n~M tn~ tes t’appprts ff;u~MS c’L autrichien sunt uun- mmcs et conformes uu récit que nous ~nont de faire.