Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/519

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Et j’ai pû me résoudre… Ah, remords inutile !
Il meurt, & par toi seule, ô reine trop facile.
Après que tu dois tout à ses fameux exploits,
De son sang pour l’état répandu tant de fois,
Qui jamais eût pensé qu’un arrêt si funeste
Dût sur un échafaud faire verser le reste ?
Sur un échafaud, ciel ! Quelle horreur ! Quel revers !
Allons, Comte, & du moins aux yeux de l’univers
Faisons que d’un infame & rigoureux supplice
Les honneurs du tombeau réparent l’injustice.
Si le ciel à mes vœux peut se laisser toucher,
Vous n’aurez pas long-temps à me le reprocher.


FIN.