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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/263

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DES VERS
COUPPEZ

CHAP. XVIII.


AYANT parlé de ces vers Leonins, qui au milieu se riment, je parleray des vers couppez, qui se font si gentillement, que ne lisant que la moitié du vers, vous trouverez de petits vers François de quatre & six syllabes, qui se riment au milieu du vers, & le plus souvent contiennent le contraire de ce qui est exprimé au vers entier. J’en ay veu plusieurs scandaleux & seditieux : de tous lesquels j’ay choisi ce suivant, pour exemple, duquel je prie tous lecteurs de ne se point scandaliser : Car on peut voir que c’est l’esbat de quelque timide Castor Amphivie, qui voudroit bien revirer sa robbe,

Je ne veux plus — La Messe frequenter
Pour mon repos — C’est chose bien loüable
Des Huguenots — Les presches escouter
Suivre l’abus —— C’est chose miserable
Ores je voy ——— Combien est detestable
Ceste finesse —— En ce siecle mondain
Parquoy je doy — Voyant la saincte Table
Tenir la Messe —— En horreur & desdain.