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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/264

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(A. I. R. Pour preuve que l’on se donne encore du contentement a faire de ceste sorte de vers coupéz, je mettray icy ces suivans, qui furent faits durant le Procez de l’Université de Paris avec les Jesuites.

Soit du Pape maudit — Qui hait les Jesuites
Celuy qui en eux croit — soit mis en Paradis,
À tous les Diables soit — Qui brusle leurs escrits
Qui leur science suit — Acquiert de grands merites
En Enfer soit conduis — Qui les nomme hypocrites,
Qui pour saincts les reçoit — Ses pechez soient remis
Soit chastié du foüet — Qui ne suit leurs advis
Qui sages ne les fait — Sont ames bien conduites
Soit lié d’un licol — Qui les nomme Meurtriers
Soit pendu par le col — Qui dit qu’ils sont sorciers
Qui adhere à leurs vœux — Se sont Ames damnées
Qui les honore tous — Ô qu’il est bien instruit
Qui veut faire leur coup — Que c’est un bel esprit
Ô qu’il est malheureux — Qui ne suit leur doctrine.

Une Damoiselle nommée Charlotte, noble & vertueuse & d’un vif esprit, m’a donné la copie du Huictain qui s’ensuit : Les censures feminines duquel ne sont pas bien faites, au second, penultiesme & dernier vers,

Je n’ay aymé onc — Anne ton accointance
À te desplaire — Je quiers incessamment
Je ne veux onc — À toy prendre alliance
Ennuy te faire — Est tout mon pensement
Te donner blasme — Est mon esbatement
Je ne prie ame — À te faire service
Le diable entraine — Cil qui est ton amant
Qui t’a en haine — Dieu conserve & benisse.

C’est autre m’a esté donné par un jeune Advocat, qui.