Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/103

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J'acquis alors la certitude que M. Hanie tarderait quelque temps encore à arriver ; j’allais l’attendre à Morte-Rivière, où je tuai quatre cents rats musqués. Enfin, il vint rejoindre à ce rendez-vous un autre Indien et moi. Il me raconta qu’il avait passé en plein midi, au chant de tous ses rameurs, devant le comptoir de M. Wells, à l’embouchure de l’Assinneboin. M. Wells s’était mis à sa poursuite avec un canot bien armé. À cette vue, M. Hanie s’était fait débarquer, et, laissant tous les hommes dans son canot, s’était avancé jusqu’à une distance de vingt verges dans une prairie bien unie. M. Wells l’y avait suivi avec plusieurs hommes armés ; mais, sommé de s’arrêter à dix verges de M. Hanie, il avait fini par passer après une longue dispute.

Je racontai, à mon tour, le traitement que j’avais subi, et je remboursai mon crédit. Je traitai aussi du reste de mes pelleteries, et, le marché conclu, je reçus encore quelques beaux présens, entre autres un fusil de prix. Peu de temps après le départ de M. Hanie, en remontant la rivière