Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/104

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Rouge, je rencontrai M. Wells. Il manquait de gibier frais et m’en demanda : je lui en aurais donné si j’en avais eu ; mais il attribua mes excuses à mauvaise volonté. Plus tard, quoique je résidasse fort loin de lui, il m’envoya son cheval ; il me l’envoya encore à Pembinah, mais je le refusai toujours.

Malgré ces refus formels et répétés, j’appris qu’il persistait à dire que ce cheval m’appartenait, et trois ans plus tard, après sa mort, les autres traiteurs m’assurèrent que j’avais droit de prendre ce cheval ; mais je ne le voulus pas, et il fut laissé à un vieux Français. Après la mort de M. Wells, je revins traiter, comme d’ordinaire, avec la compagnie du Nord-Ouest ; ce que je n’aurais pas fait de son vivant. S’il m’avait tiré et même dangereusement blessé, je lui en aurais moins voulu que d’avoir pointé son pistolet sur ma poitrine sans oser lâcher la détente.