Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/112

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peut marcher, ou du moins son plus proche parent, les portera jusqu’au cours d’eau le plus voisin. Là, le tabac sera livré au courant, et le vase, plongé dans le sens du fil de l’eau, en rapportera quelques gouttes que le malade devra boire dans sa cabane. Si la maladie est très grave, il faudra avoir soin de plonger le vase assez profondément pour que son bord touche la bourbe au fond de l’eau. »

À ces instructions il joignit le don d’un petit cercle de bois pour porter sur la tête comme une sorte de bandeau. De l’un des côtés de ce cercle, était tracée l’image d’un serpent, dont l’office, à ce que me dit le chef, était de veiller sur l’eau (9) ; de l’autre, la figure d’un homme représentant le Grand Esprit. Cet ornement ne devait pas se porter dans les circonstances ordinaires ; il était destiné aux seules occasions où j’irais chercher de l’eau pour des parens ou des amis malades. Je fus très mécontent de voir détruire tout ce que contenait mon sac de médecine ; il y avait surtout des racines et d’autres