Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/115

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deux mooses à manger. » Il sortit aussitôt par la porte de ma cabane, et comme il soulevait la couverture, je vis la neige tomber à flocons pressés.

Je ne tardai pas à me réveiller, et me sentant trop de disposition au sommeil, j’appelai le vieux Sha-gwaw-ko-sink pour fumer avec moi ; puis je préparai le muz-zin-ne-neen-suk, c’est à dire la représentation des animaux dont les traces m’avaient été montrées dans mon songe. Dès le point du jour, je sortis de ma cabane ; la neige était déjà épaisse. Je suivis la direction indiquée ; bien avant midi, je tombai sur les traces de deux mooses, et je les tuai l’un et l’autre. C’étaient un mâle et une femelle, tous deux extrêmement gras.

Les chansons usitées dans ces médecines de chasse se rapportent aux opinions religieuses des Indiens ; elles s’adressent souvent à Na-na-boo-sho ou Na-na-bush, qu’ils supplient de leur servir d’interprète et de communiquer leurs requêtes à l’Être-Suprême ; souvent aussi, ils