Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/132

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supportable, et qu’il me fallut retourner à la rivière Rouge.

Ce fut vers ce temps que les Écossais (11), au nombre de cent et quelques, vinrent s’établir à la rivière Rouge, sous la protection de la compagnie de la baie d’Hudson. Ce fut parmi eux que je vis une femme blanche pour la première fois depuis que j’avais atteint l’âge d’homme. Peu de temps après mon arrivée,je fus engagé au service de la compagnie, et M. Hanie m’envoya, avec M. Hess, interprète, et plusieurs autres hommes, à la chasse des bisons. Ces animaux étaient alors fort éloignés de l’établissement, et les Écossais souffraient beaucoup du manque de vivres. Je fus assez heureux pour tuer deux bisons à très peu de distance ; leur chair fut portée au comptoir et j’allai poursuivre les troupeaux.

Je ne tardai pas à être rejoint par quatre commis et environ vingt hommes. Ces derniers étaient employés à traîner jusqu’à ma cabane les bisons que je tuais. De là, leur chair était portée dans des chariots à l’établissement. Tous les