Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/133

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blancs vivaient dans ma cabane, et l’un des commis, M. Macdonald, maltraitait continuellement ma femme et mes enfans. M. Hess le réprimanda plus d’une fois de sa conduite, et, comme il persistait, porta plainte à M. Hanie. Ce dernier lui donna ordre d’aller rejoindre, à quelque distance, des Indiens qui avaient tué vingt bisons, dont on ne pouvait pas encore transporter la chair. Il resta en ce lieu deux mois entiers, sans autre occupation, sans autre amusement, que d’effaroucher les loups. M. Mackenzie, l’un des trois commis restés auprès de moi, était si différent de M. Macdonald, qu’après quatre mois de résidence, lorsque la plupart des blancs furent rappelés à la colonie, il sollicita et obtint de M. Hanie la permission de rester plus longtemps auprès de moi, pour se perfectionner dans la langue des Ojibbeways : il ne me quitta même qu’après la saison du sucre.

Je tuai, dans les quatre mois que je passai à chasser pour la compagnie de la baie d’Hudson, une centaine de bisons ; mais il en fut consommé