Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/139

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gner. A notre arrivée à la rivière Rouge, nous apprîmes que Wa-me-gon-a-biew avait enlevé le cheval donné par moi, et menaçait de tuer mon beau-frère. J’allais à lui aussitôt ; une querelle s’engagea au sujet du jeune homme, et si la vieille Net-no-kwa ne s’était pas interposée entre les deux frères, nous en serions venus aux coups.

Il fut convenu que nous irions tous ensemble nous joindre aux Crees et aux Assinneboins pour marcher contre les Sioux, et j’avertis mon jeune beau-frère de se tenir, pendant toute cette campagne, en garde contre Wa-me-gon-a-biew. A notre départ de la rivière Rouge, nous étions à peu près quarante ; mais notre nombre s’accrut en traversant les camps et les villages des Crees et des Assinneboins : aussi étions-nous plus de deux cents hommes long-temps avant d’arriver à Turtle-Mountain. Pendant notre campement près d’un village de Crees, Wa-ge-to-te et les principaux chefs s’y étant rendus à un festin, Wa-me-gon-a-biew se remit à