Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/141

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Cependant, malgré la perte de mon fusil, je ne voulus pas rétrograder ; armé de son canon, en guise de massue et de lance, je marchai avec les autres. Deux jours après, nous arrivâmes, au nombre d’environ quatre cents hommes, au sommet de Turtle-Mountain. C’était le rendez-vous assigné à tous ceux qui voudraient se joindre à nous, et, selon nos calculs, nous ne devions y trouver que des forces bien inférieures à celles de notre bande ; aussi fûmes-nous un peu surpris d’y rencontrer mille guerriers Assinneboins, Crees et Ojibbeways.

Nous fimes halte à une petite distance, et les chefs eurent quelques pourparlers pour régler le cérémonial de la salutation. Il est d’usage, pour les partis engagés dans une même expédition ou alliés les uns des autres, d’échanger, lorsqu’ils se rencontrent, quelques coups de fusil, en simulacre de combat, avec tous les bonds, tous les cris, tous les hurlemens d’une bataille réelle. Mais, dans cette occasion, les deux bandes étaient si nombreuses, et l’une surtout