Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/150

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à midi ; mais Wa-ge-to-te, Ke-me-wun-nis-kung et plusieurs autres hommes de mes amis se tenaient prêts à résister à sa première tentative de violence. Il s’approcha de moi comme je faisais rôtir de la viande, et se tint debout pendant près de deux heures, me regardant d’un, air sévère, sans proférer une seule parole ; puis il s’en alla comme il était venu.

Deux jours après, deux cents Assinneboins firent volte-face. A leur départ, ils furent, injuriés par ceux qui persévéraient ; mais ces insultes ne parurent en rien ébranler leur résolution. La désertion par petites bandes faisait chaque jour des progrès ; et les chefs, pour l’arrêter, placèrent à l’arrière-garde cinquante des jeunes guerriers les plus déterminés ; mais cette mesure n’eut aucun succès.

A deux journées du village que nous devions attaquer, nous n’étions plus que quatre cents, et le lendemain bien peu voulaient encore suivre Match-a-to-ge-wub. Il se mit en route à l’heure accoutumée et marcha seul en avant ; mais, au