Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

terme d’un mille, voyant que personne ne le suivait, il s’assit par terre dans la prairie. De temps en temps un ou deux guerriers allaient le rejoindre ; mais, pour un qui marchait en avant, vingt, au moins, retournaient en arrière. J’étais resté dans le camp avec mon jeune beau-frère pour voir ce qui s’ensuivrait ; et lorsqu’il fut constaté que, de quatre cents hommes, vingt encore voulaient suivre leur chef, nous nous décidâmes à ce dernier parti.

A peine avions-nous fait quelques pas, que l’un des Assinneboins qui rétrogradaient mit, de propos délibéré, le feu à la prairie, et cette circonstance nous détermina tous à reculer, sauf le chef et un ou deux hommes. Il parvint jusqu’au village des Sioux et rôda à l’entour pendant un jour ou deux ; puis, se voyant découvert, il se mit à fuir sans avoir rien tenté. Les Sioux suivirent nos traces et s’avancèrent jusqu’en vue de nous, mais sans nous inquiéter, et nous rejoignîmes, sains et saufs, nos familles. Ainsi se termina cette expédition guerrière, pour laquelle