Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/157

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étaient tout déchirés ; je mourais presque de faim. Il fallut retourner à ma cabane, ne rapportant que huit faisans. Me-zhick-ko-naum, Ba-po-wash et les autres Indiens s’éloignèrent alors de moi, et, resté seul dans ce canton, je trouvai assez de gibier pour nourrir ma famille. Au commencement du printemps, mes amis vinrent me rejoindre, et nous retournâmes ensemble à notre village, au lac des Bois.

De grandes infortunes m’attendaient à Me-nau-zhe-tau-nung. J’ai oublié de rapporter un événement de quelque importance, antérieur de long-temps à l’époque de mon récit où je suis parvenu. C’était peu de temps après la mort de mon ami Pe-shau-ba ; j’étais alors à nos champs de grains, près de Morte-Rivière, lorsqu’un Ojibbeway du lac Rouge, nommé Gi-ah-ge-wago-mo, vint, en mon absence, dans ma cabane, et enleva un de mes fils, enfant d’environ six ans.

A mon retour, ma femme me dit ce qui s’était passé. Je courus aussitôt à la recherche et,