Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/181

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souvenir) dit que son parti ne pouvait pas vivre auprès du lac de la Pluie, et qu’il était nécessaire de partir sur-le-champ pour la rivière Rouge.

Je marchais avec vingt hommes à l’avant-garde ; nous gagnâmes Be-gwi-o-nus-ko-Sahgie-gun (le lac des Joncs) d’où les chevaux furent renvoyés. Le capitaine vint nous y joindre avec cinquante hommes. Là nous préparâmes des raquettes à neige. She-gwaw-koo-sink, Mezhick-ko-naum et d’autres Indiens furent engagés pour nous accompagner comme chasseurs. Nous avions beaucoup de riz sauvage, et nous nous trouvions ainsi assez bien pourvus de vivres ; mais ce trajet à travers la prairie était fort long sur une neige épaisse : quand la viande vint à manquer, il se manifesta parmi les soldats quelques dispositions à la mutinerie, cependant aucune difficulté sérieuse n’éclata. Le quarantième jour après notre départ du lac de la Pluie, nous arrivâmes à la rivière Rouge, et le fort de l’embouchure du Pembinah fut occupé sans