Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/209

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Waw-be-be-nais-sa (l’Oiseau blanc), que j’avais connu autrefois. Mes succès de chasseur réveillèrent avec irritation sa jalousie et sa mauvaise volonté contre moi. A cause de cet homme, et pour éviter toute apparence d’ostentation, je ne fis point de festin dans ma cabane comme il eût été convenable de le faire dans cette circonstance ; mais un des jeunes Indiens qui m’avaient accompagné fit une fête, et moi, après avoir réservé le nécessaire pour les besoins de mes enfans, je distribuai le reste aux familles voisines. Mon jeune compagnon avait invité Waw-be-be-nais-sa et beaucoup d’autres avec lui. Dans la soirée, cet homme ne négligea, comme je l’appris ensuite, aucun moyen de prévenir les Indiens contre moi. Il m’accusa d’orgueil et d’insolence, il prétendit que j’avais exercé sur eux de bien des manières une précieuse influence ; mais je restai dans ma cabane, aimant mieux paraître ne point prendre garde à sa personne que d’entrer en discussion avec ses propos malveillans.