Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/228

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j’étais incapable de me tenir debout, et presque même de me mouvoir. Vers le dixième jour, je commençai à me rétablir.

Lorsque mes forces furent un peu revenues, nous partîmes ensemble pour le village, laissant les cabanes telles que les Indiens les avaient laissées : toutes debout, quelques unes remplies de vivres et d’autres objets d’une certaine valeur. Notre traiteur demeurait à quelque distance du village ; quand nous arrivâmes à l’embranchement des sentiers, je convins, avec Oto—pun-ne-be, d’un lieu de rendez-vous, à un jour déterminé. Nous fûmes exacts l’un et l’autre, et voici, d’après sa narration, ce qui s’était passé au village.

A peine arrivé, Oto-pun-ne-be entra et s’assit dans la cabane de l’un des principaux chefs ; peu après, Waw-be-be-nais-sa parut aussi et alla s’asseoir en face. Tous deux se regardèrent quelque temps en silence, et Waw-be-be-nais-sa dit enfin : « Oto-pun-ne-be, vous n’êtes jamais venu dans notre village :je n’ignore pas le