Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/246

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Ma vie est entre vos mains ; mes présens sont devant vous. Prenez ce que vous voudrez, mes amis n’auront point à s’en plaindre. »

À ces mots, il s’assit devant le blessé, la tête basse, les mains sur les yeux, attendant le coup fatal. Mais la vieille mère de la victime s’avança un peu, en lui disant : « Pour moi et mes enfans, je puis répondre que nous n’en voulons pas à votre vie ; mais je ne saurais promettre de vous protéger contre le ressentiment de mon mari, absent en ce moment. Toutefois, j’accepte votre présent, et j’userai en votre faveur de toute mon influence sur mon mari. Je sais que ce n’est ni de propos délibéré, ni par suite de haine que ce malheur est arrivé. Pourquoi votre mère aurait-elle à pleurer comme moi ? » Elle accepta les présens, et le gouverneur Cass se montra satisfait de la tournure que cette affaire avait prise.

Le lendemain, le blessé mourut, et plusieurs hommes de notre parti aidèrent le meurtrier à creuser une fosse. Les préparatifs terminés, le