Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/252

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truction, il y a beaucoup d’années, lorsque j’étais enfant. Ils me disaient d’être bon, de faire du bien à tous les hommes, particulièrement à l’étranger qui viendrait d’une contrée lointaine, et à tous ceux que je verrais délaissés et abandonnés. Ils me disaient encore que, si je le faisais, le Grand Esprit se souviendrait aussi de moi pour me faire du bien et me récompenser de ma conduite. Aujourd’hui, quoique j’aie bien peu fait pour cet homme, quelle grande et honorable récompense je viens de recevoir ! »

Il voulait me persuader de prendre son cheval, plus que payé selon lui par la valeur de la selle ; et, malgré mes refus, toujours il revenait à la charge. Enfin je l’acceptai, à condition qu’il le garderait jusqu’à ce que je revinsse le lui demander. Le gouverneur me donna des effets d’une valeur de cent vingt dollars ; et, comme il me restait un long trajet à parcourir, j’achetai un cheval au prix de quatre-vingts dollars, payés en marchandises sur ce que j’avais reçu. Il y