Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/254

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pitié, et très disposé à me donner tous les soins nécessaires, je résolus de rester auprès de lui. L’homme avec lequel j’avais voyagé si loin me fit entendre qu’il allait se diriger vers l’Ohio, et qu’il reviendrait lui-même ou enverrait quelqu’un me chercher.

L’homme sous le toit duquel je m’arrêtai savait quelques mots de la langue des Ottawwaws, et ne négligea rien pour rendre ma situation confortable, jusqu’à l’arrivée de mon neveu, envoyé par mes amis du Kentucky. J’appris de lui que mon père était mort, en 1811, trois mois après le grand tremblement de terre qui détruisit New-Madrid. Il me fit aussi comprendre quelques particularités relatives à mes parens encore vivans.

Notre voyage fut très ennuyeux et très pénible jusqu’à Cincinnati, où nous nous arrêtâmes un peu. Nous descendîmes ensuite l’Ohio dans une barque. Ma fièvre revenait régulièrement tous les jours, et, quand le frisson commençait, nous étions forcés de nous arrêter