Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelque temps ; aussi n’avancions-nous pas rapidement. Nous étions accompagnés d’un homme qui aidait mon neveu à me mettre dans le bateau et à m’en tirer, car j’étais devenu un véritable squelette, et je n’avais plus la force ni de manger ni de me tenir debout sans appui.

Comme la nuit approchait, à la suite d’un jour très sombre et très nuageux, nous arrivâmes auprès d’une belle ferme, où se faisait remarquer une maison de bonne apparence. Il était nuit close, lorsque nous pûmes sortir du bateau. Mes deux compagnons me prirent par les bras et me guidèrent, ou plutôt me portèrent jusqu’à la maison. Mon neveu exposa notre situation au propriétaire, en lui disant que, dans l’état douloureux où je me trouvais, il serait très difficile, peut-être même dangereux pour ma vie, d’essayer d’aller plus loin ; mais il nous refusa un abri, et, mon neveu insistant, il nous mit rudement à la porte.

La nuit était fort avancée, et il y avait un mille et demi de distance jusqu’à l’habitation la