Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/257

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de ses frères, et j’y restai malade près d’un mois.

Mes parens reçurent alors une lettre et me firent comprendre qu’elle s’adressait à moi ; mais, quoiqu’ils m’en fissent plusieurs fois lecture, je n’en compris pas un seul mot. Depuis mon arrivée, j’avais presque toujours gardé le lit, et, comme la plupart du temps, on me laissait seul, je n’avais appris ni à me faire entendre, ni à comprendre ce qu’on me disait. Mais je commençais à me trouver un peu mieux et à faire quelque exercice, lorsqu’arriva une seconde lettre ; je sus alors que mon frère Édouard, dont je n’avais jamais oublié le nom, était allé me chercher à la rivière Rouge. Un de mes oncles, qui demeurait à cent milles de distance, m’invitait aussi à me rendre près de lui.

Mais toutes mes pensées se reportaient sur mon frère Édouard, et je demandai aussitôt mon cheval pour aller le rejoindre à la rivière