Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/262

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maison, et qui me parurent des voyageurs, ne tardèrent pas à me rejoindre ; nous fîmes route ensemble.

Ce voyage fut bien pénible et désagréable. Je m’avançais tous les jours plus faible, plus découragé, seul, n’éprouvant presque pas de sympathie ou d’attention de la part des hommes au milieu desquels je passais, souffrant souvent de la faim et de la maladie. Je dormais, la nuit, dans les bois, selon ma résolution ; mais il n’était pas facile de tuer du gibier, et l’état de ma santé ne me permettait pas d’aller chasser loin de la route.

Arrivé très près de la source du Big-Miami, une nuit, après avoir offert un dollar à un fermier qui m’avait chassé sans aucun rafraîchissement pour mon cheval ni pour moi, j’allai me coucher dans le bois, à peu de distance, et quand je supposai tout le monde endormi, je retournai prendre tout le grain nécessaire à mon cheval. J’avais, dans ma course de la veille, acheté un poulet, j’en mangeai une partie, et le lendemain