Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/271

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de blé dont sa maison était entourée. Elle avait dix enfans. Parens, amis, voisins, tous accoururent pour être témoins de mon entrevue avec mes soeurs : quoique nous ne pussions guère nous entendre, elles versèrent bien des larmes, et la plupart des assistans pleurèrent comme elles. Le dimanche qui suivit mon arrivée, l’affluence fut plus grande encore dans la maison de ma sœur ; on y célébra le service divin. Mon beau-frère, Jérémie Rukker, voulut trouver dans le testament de mon père quelques dispositions en ma faveur : il me conduisit à Princeton, et me présenta aux magistrats ; mais rien ne put se faire. Ma belle-mère, qui demeurait près de là, me donna cent trente-sept dollars.

J’allai, avec sept de mes parens, tant hommes que femmes, à Scottsville, où j’avais un oncle qui m’avait envoyé chercher. Là, on fit une quête pour moi, et je reçus cent dollars. A mon retour, le colonel Ewing d’Hopkinsville recueillit, en une heure tout au plus que je passai près de lui, cent autres dollars qu’il me donna. Ce