Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/273

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bienveillance et nous offrit tous les secours que nous jugerions nécessaires pour mon projet de tirer ma famille du pays des Indiens : mon frère voulait m’accompagner et prendre beaucoup d’hommes avec nous pour m’aider, s’il était nécessaire, à enlever mes enfans ; mais j’allai seul un jour chez le gouverneur Clark, et je lui dis de ne pas écouter mon frère, qui ne connaissait pas le pays que j’allais visiter et n’entendait rien aux moyens de succès de mon entreprise. Je désirais n’être accompagné ni de mon frère, ni d’aucun autre blanc. Je savais qu’il ne pourrait pas supporter la fatigue du voyage et, moins encore, vivre comme moi, tout un hiver, dans une cabane indienne : j’étais même bien convaincu qu’il m’embarrasserait beaucoup plus qu’il ne pourrait m’aider.

Le gouverneur Clark voulait m’envoyer au lac des Bois par le haut Mississipi ; mais je me décidai à ne pas prendre cette route, à cause des Sioux dont il aurait fallu traverser le pays. Il me donna un bateau de Mackinac, pourvu d’un