Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/29

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me répondit que je n’avais pas reçu encore la poignée de main du prophète. Sa visite, ajouta-t-il, n’avait d’autre objet que de me préparer à cet important événement, et de me faire connaître d’avance les obligations que je contracterais en recevant dans ma main celle du prophète. Je n’étais pas tout à fait à mon aise dans mon incrédulité. Les Indiens, en général, reçurent la doctrine de cet homme avec beaucoup d’humilité et de crainte. Le chagrin et l’anxiété étaient visibles dans toutes les contenances. La plupart tuèrent leurs chiens et tâchèrent de se conformer à tous les commandemens de ce nouveau prêcheur qui restait parmi nous.

Selon mon usage invariable dans toutes les occasions importantes, j’allai trouver les traiteurs, fermement convaincu que si la Divinité avait quelques communications à faire aux hommes, elle commencerait bien certainement par les blancs. Les traiteurs tournèrent en ridicule, avec des paroles de mépris, l’idée d’une nouvelle révélation de la volonté divine transmise par un