Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aussi recevoir des vêtemens. Ces conditions me parurent préférables à l’emploi d’ouvrier que l’agent m’offrait dans sa forge.

Je mis mes enfans à l’école à Mackinac, et j’allai au saut de Sainte-Marie avec M. Morrison, l’un des principaux commis de la compagnie. De là, on m’envoya en bateau avec quelques Français à Fond du Lac. Je n’étais point familiarisé avec les habitudes de ces gens-là, et j’aurais eu à souffrir du manque de provisions, peut-être même en serais-je mort, si je n’avais pu acheter quelques vivres de l’équipage. De Fond du Lac, j’allai au lac de la Pluie avec M. Cote ; mais mon inexpérience des affaires dans lesquelles je m’étais embarqué m’exposa à beaucoup d’inconvéniens.

J’avais encore avec moi plusieurs de mes trappes, qui me servirent à prendre, dans ce voyage, un grand nombre de rats musqués, et je ne fus pas moins surpris que mécontent d’apprendre que leurs peaux ne m’appartenaient pas. Non seulement il me fallut les livrer, mais on