Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/300

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m’obligea de conduire seul un canot, pesamment chargé de riz sauvage ; et l’on m’imposa divers autres travaux pénibles, auxquels je ne me soumis que bien à contre-cœur.

A notre arrivée au lac de la Pluie, j’allai chasser, mais sans aucun succès. Bientôt après, on m’envoya aux rapides de la rivière ; et, avant que les glaces fussent assez fortes pour arrêter la pêche, j’avais déjà pris cent cinquante esturgeons. Au commencement de l’hiver, M. Cote me fit partir avec un commis, quatre Français, et divers objets d’échange, d’une valeur de 160 dollars seulement, pour commercer avec les Indiens.

Nous n’avions d’autres vivres que dix-huit quartes de riz sauvage par tête, et nos instructions nous prescrivaient de ne revenir qu’après avoir échangé contre des pelleteries toutes nos marchandises. Comme je savais qu’il nous faudrait aller très loin avant de rencontrer les Indiens, je sollicitai de M. Cote l’autorisation de rester jusqu’à ce que j’eusse préparé des